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21 juillet 2017

La famille de parrainage de Yuka se raconte : Sofia et Tosca (partie 1 sur 4)

Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères,

Comme je vous l'avais promis à plusieurs reprises, l'interview exclusive de marraine Ariane a pu avoir lieu. Et mieux que cela, mon parrain Robert* aussi s'est exprimé ! 

Talaria a gagné son premier concours l'année passée : un séjour de deux nuitées aux bains thermaux d'Ovronnaz pour deux personnes. Du coup, mes deux humains et moi sommes montés en même temps que mon parrain et ma marraine qui louaient  également un studio sur les lieux et qui s'y trouvaient avec leur 6ème chiot, Dasha, qui allait fêter ses 3 mois le dimanche d'après.


Ariane est assise en tailleur. Dans ses bras, Dasha. Ariane regarde Yuka qui regarde Dasha. À leur pied, un visage inscrit dans une étoile orange que j'ai offert à Dasha. 


Talaria les a interviewés autour d'une assiette valaisane et d'un verre de bon vin (enfin... je vais cafter : c'était une tequila sunrise pour Talaria, pchttt c'est entre nous !). 

J'ai tellement l'habitude de prendre la parole à la place de mon humaine que j'ai naturellement entamé cet article moi-même. 

Il est temps que je rende la paroles aux humains qui m'entourent : pas n'importe lesquels puisqu'il y a ceux chez qui j'ai appris à devenir une adorable Yukalinette, et ceux chez qui je vis aujourd'hui ! 

Avant de leur céder la parole, je précise que j'ai eu le plaisir de grandir à Épalinges dans une famille de 3 générations. Les parents de marraine Ariane habitent près de chez elle. J'ai grandi chez elle, parrain Robert, et leurs deux enfants ados, Nicolas* et Marine*, qui vivaient encore dans la maison familiale. 

Thermalp hôtel, le 12 juillet 2017



Assemblage de 5 photos dans des trapèze inégaux avec en haut à gauche Marine assise, avec, calée entre ses jambes, Sofia, femelle labrador noire, debout sur ses pattes arrière, la tête orientée vers le haut. En haut à droite, Nicolas assis tient Sofia dans les bras. En bas à droite, assise, Sofia a la patte avant gauche bandée. Au centre, Sofia tout petit chiot est debout sur un banc, porte sa chabraque d'élève chien-guide. En bas à gauche, elle est endormie dans un caddie dans une grande surface, une de ses pattes avant sort du panier. Elle a sur elle la plaquette d'élève chien-guide. 

Sofia née le 19 mai 2009 (Petite de Pivoine des Hauts-Tierdoz & et de Picasso des Hauts-Tierdoz).

Talaria : Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir famille de parrainage ? 

Ariane : À la base, je passais mes vacances chez ma grand-mère en Suisse alémanique dans le canton de Zurich. C'était une dame veuve qui faisait beaucoup de bénévolat. Et puis j'ai toujours eu l'image de mes parents faisant beaucoup de bénévolat eux aussi, pour la paroisse, le musée Olympique, aussi par rapport à la formation de moniteurs de sport, – mes parents sont tous les deux moniteurs d'aquagymn, c'est une eu une forme de bénévolat. – J'ai fait partie quelques années des paysannes d'Épalinges : nous avons suivi beaucoup de cours et dans une de nos sorties, nous sommes allé visiter Brenles. C'est là qu'ils nous ont présenté le film, la nursery – il y avait des chiots dont l'initiale était Q –  c'était encore les anciennes installations. Puis il y avait l'auteur d'Orion, dont le blog était sorti sous forme de livre. J'ai acheté ce livre et les 4, nous l'avons lu. 

Nous nous sommes décidés pour faire UN parrainage. Voilà comment nous sommes arrivés par ici, par l'exemple que j'ai eu enfant de mes parents qui faisaient beaucoup de bénévolat. 

T : Concernant les chiens, tu avais déjà de l'expérience avec eux ? 

A : Mon papa à l'âge de 40 et quelques années, avait beaucoup de problèmes de sommeil et de stress et son médecin lui a recommandé pour améliorer sa qualité de vie et surtout augmenter son espérance de vie, de prendre un chien ! Mes parents ont commencé quand j'avais 10 ans. Nous avons eu trois chiens qui venaient de la SPA. Nous avions un peu l'habitude des chiens, quoi que juste un petit peu en ce qui me concerne, vu je ne les sortais pas (NB les parents d'Ariane mettent la main à la pâte et gardent parfois les chiots).

T : C'est ton papa qui les sortait, du coup, les chiens ?

A : Voilà.

T : Donc tu as d'abord eu Sofia

A : Nous nous sommes décidés type le 20 juin puis le début juillet Madame Baroni nous appelait pour nous dire que nous avions la possibilité de prendre Sofia à partir de fin juillet donc il a fallu un peu s'organiser. Ils recherchent des familles de parrainage de manière urgente des fois. 

Avec Sofia, il a fallu beaucoup beaucoup téléphoner pour l'acceptation dans les restaurants, les salles de gym, tout était une question d'organisation. À ce moment là, j'étais une maman à la maison donc ce n'était pas un problème. Il y avait moins de chiens de Brenles à ce moment là, donc c'était en 2009. Il y avait également moins d'articles que maintenant, c'était plus méconnu, il fallait ouvrir beaucoup de portes au début. 

Sofia n'a pas continué car elle avait une dysplasie aux deux coudes. Effectivement, nous nous en doutions un petit peu car nous l'avions vu un peu boitiller quand elle se réveillait, sortait de la voiture, d'un coup elle restait sur 3 pattes. C'était difficile de se dire, alors que nous partions pour former un chien-guide, que voilà celui-là il ne continue pas, c'était une demi-déception. Tu l'as ressenti comment, toi, Robert ?

R : Nous savions dès le départ qu'il y avait 50% des chiens qui ne continuaient pas la formation, c'était le pourcentage ! 

T : Vous l'avez su quand ?

A : À 13 mois, au moment des radios.  

À l'époque on nous disait que c'était un chien sur deux qui continue, nous nous sommes dit : donc nous allons quand même avoir une fois un chien qui guide ! Et nous avons continué avec Tosca

Tosca née le 15 juin 2010 (Petite de Passion des Hauts-Tierdoz & d'Aaron – The Seeing Eye, USA –).

Collage de photos formant un trèfle à 4. En haut : En haut, Tosca, labrador femelle noire, est assise dans la neige. Elle porte un ancien harnais, souple, qui était utilisé par les famille de parrainage et a été abandonné. À gauche Nicolas debout porte Tosca. À droite, symétriquement, Marine, debout, porte Tosca. En bas, la frimousse de Tosca, encore toute petite, prise en premier plan.
C'était difficile de rendre Sofia. Ils l'avaient opérée, elle avait eu une arthroscopie, et une sorte de bande, donc nous l'avons gardée jusqu'au dernier moment où nous devions aller chercher Tosca. Nous avons pensé que ce serait mieux qu'elle soit opérée chez nous, qu'elle pourrait se reposer dans notre jardin. Ce que je ne ferais plus jamais, c'est que nous avons amené Sofia à 14h à Brenles et que nous sommes repartis à 15h30 avec Tosca. Nous avions un chien adulte qui connaissait tout et il fallait recommencer avec un chiot à qui il fallait tout apprendre. C'est très difficile. Mais Nicolas était en vacances et a dormi les 15 premiers jours en bas avec Tosca. 

Sofia est partie dans une famille dans la région d'Étagnières qui ne m'a pas donné de nouvelle... Pour moi c'était deuil. Puis après le jour où cette personne nous a téléphoné, après deux mois, pour nous dire que le chien était bien arrivé chez eux, que tout ce passait bien. À ce moment là, j'ai pu prendre Tosca dans mes bras et lui dire : maintenant je vais m'occuper de toi. Avant, j'avais l'impression d'avoir abandonné Sofia dans de mauvaises conditions. 

Tosca était un chien très indépendant, aussi, une super chienne. Je suis allée passer 4 jours à Budapest avec ma maman et Marine quand j'ai appris que Tosca ne continuerait pas parce qu'elle était trop craintive par rapport aux bruits soudains. On m'avait dit qu'un chien sur deux continuait et là j'ai pleuré 48 heures. Je pleurais dans l'avion.. avant de me rendre compte que je pleurais sur moi car le chien, lui, était très bien ! En fait, Tosca est partie, c'est une très belle histoire, ça, elle est partie dans une famille, dans le plus vieux chalet tout en bois de Meiringen où vivaient 3 générations. La maman avait épousé un peintre qui avait fait plein de peintures du Lavaux. Elle avait un fils qui était en surpoids, une obésité sévère. Il était marié et avait deux petites filles de 7 et 10 ans. Le fils avait un restaurant avec 450 places. Il devait perdre du poids. 

Ils avaient des amis qui avaient un chien réformé de Brenles dont ils étaient très contents. Lui avait la possibilité de la prendre dans son bureau dans le restaurant dans le même panier qu'à la maison, restaurant qui se trouvait à 10 minutes à pieds de son logis. Tosca l'a aidé à perdre énormément de poids. C'est une belle histoire, pour moi : c'est quand même un chien d'utilité publique, elle lui a fait énormément de bien !

Puis cette dame, la grand-maman, nous avait accueillis, nous nous étions baignés dans le lac... 

Quand elle est décédée, sa sœur qui est en Sardaigne a pris contact avec moi pour me dire combien Tosca était importante pour eux et qu'à la place de fleurs, ils souhaitaient que l'on fasse un don pour Brenles. La famille a gardé Tosca. Quelque part c'était une demi-réussite

T : C'est une réussite tout court ! Des fois, il y a des destins, le fils en avait tout autant besoin qu'un déficient visuel, si ça se trouve. 

Et finalement...

A : Puis nous nous sommes dit : mince, nous finirons quand même par avoir un futur chien-guide ! 

R : Il y a des paramètres que l'on ne maîtrise pas : la santé du chien, son caractère...

À suivre avec : «Yuka et Ambre, les filles de Shila» (partie 2 sur 4)

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* Prénoms fictifs

Yuka & Talaria 💞 Merci de votre visite. N'hésitez pas à liker, à partager, à commenter. Votre avis m'intéresse ! À bientôt pour des prochaines aventures 🐾👣

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