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30 mars 2021

Six ans 🥰

Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères,

Ce soir, ma marraine écrivait un WhatsApp à mon humaine pour lui dire que demain, elle irait à la gare de Lausanne pour une démo de XXL ! 🦮 Traduction : Ethos, son filleul n°7, un grannnnnd copain blondinet, vient tout juste de réussir son permis de conduire. Il va bientôt prendre son poste à Neuchâtel. Comme toujours, lorsque l'un d'entre nous réussit son examen, l'école permet à sa famille de parrainage d'assister à une démonstration. C'est toujours extrêmement émouvant et gratifiant pour ces familles de voir le résultat de leurs efforts. Le chiot qui avait débarqué chez elles à 9 semaines est apte à accomplir sa mission de chien-guide et sera remis dans quelques jours à un DV qui l'attend avec impatience. Elles savent dans quel canton ira vivre ce beau labrador. Certaines d'entre elles ne le reverront plus jamais, ne recevront pas de nouvelles. C'est le DV qui reçoit l'adresse de la famille de parrainage et pas l'inverse. Il a donc le choix de prendre contact ou pas. 

Ariane, ma marraine, va donc voir Ethos à l'œuvre. Elle s'en fait une joie, vous imaginez bien ! 

Maintenant, elle s'occupe de Gioia (ça veut dire «la joie» en italien), une blondinette aux oreilles caramel que ma Talaria surnomme Gigi l'amorosa (rapport à une certaine chanson de Dalida) qui entrera à l'école en juillet si tout va bien. Et après ça, Ariane va recommencer l'aventure avec un 9ème chiot ! 

Assez parlé des petits nouveaux qui squattent mon posto ! Parlons de leur chiot n°3 (cf «Les filleul(e)s d'Ariane», le premier qui a obtenu sa matu avec mention très bien, et qui a pu entrer à la fac de Brenles avant de réussir sa graduation le 13 mars 2015 : Yuka des Hauts Tierdoz, de la maison Targaryen, héritière légitime du trône de fer, reine des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Reine de Meereen, protectrice des Sept Royaumes, mère des dragons, la Khaleesi de la Grande Mer Herbeuse, l’imbrûlée, la briseuse de chaînes. Moi ! Non, je n'ai pas les coussinets qui enflent ! 

Pour en revenir au WhatsApp de marAri, mon humaine lui a répondu que c'est justement l'anniversaire de notre binôme. Cela fait 6 ans aujourd'hui que je me suis installée au bout du lac (comme dit ma marraine). Talaria a ajouté que nous devrions faire un article, comme chaque année, mais que nous étions à cours d'idée.

Ma marraine a réagi en photo : une qu'elle n'avait pas encore envoyée à mon humaine : c'est moi, adorable petite noiraude, le 13 décembre 2013, assise sur une couverture crème avec des empreintes de coussinets, dans un vari-kennel, alors que j'étais en chemin pour Brenles. J'étais inscrite au concours d'entrée pour la formation de chiens-guides. Durant 3 semaines, j'allais être évaluée par des prof de ma fac. Pour ma marraine, c'était un jour triste, déchirant : celui où, après avoir été aux petits soins pour moi durant 18 mois, ne me quittant quasiment jamais, elle devait me dire au revoir... 



Ensuite, marraine a envoyé un bon souvenir : la première photo que mon humaine lui avait envoyée,  le soir de mon arrivée, pour l'informer que c'était chez elle que j'avais déposé mon baluchon, lui communiquer son nom et son adresse, lui dire que tout allait bien, qu'elle était super heureuse que ce jour tant attendu soit arrivé et surtout pour la remercier. C'était très important pour Talaria de  témoigner toute sa reconnaissance à la famille qui s'était investie pour embellir la vie d'une illustre inconnue en prenant soin d'un ange à 4 pattes dont elle allait devoir se séparer un jour. Ce don de soi est inestimable ! C'est pour cela que mon humaine, bien que reine de la procrastination, qui n'aime pas téléphoner, a décidé de faire un acte important : téléphoner sans attendre à ma marraine. Mais elle a atterri sur son répondeur. Mon humaine a raccroché et décidé d'écrire vu qu'elle avait le numéro de portable d'Ariane et découvert qu'elle était aussi  sur WhatsApp. Talaria s'est dit que finalement, c'était plus pratique que le téléphone puisqu'elle pourrait envoyer un photo de moi. Celle qu'Ariane lui a renvoyée ce soir. 

Suite à ce premier message, ma marraine et ma détentrice, que seules deux années séparent, ont commencé une correspondance régulière par WhatsApp, avant de se rencontrer 8 mois plus tard, en ma compagnie et celle Balou, dit nephew, qui n'est autre que le petit de ma sœur Ybsi, le 5ème chiot que ma marraine était en train de parrainer. Elles se sont rencontrées grâce à moi et on noué une belle amitié.

Cette première photo de moi symbolise le début de leur amitié. Ma marraine a été très touchée de le recevoir une photo de moi et s'est sentie rassurée de me découvrir confortablement installée sur mon posto, patte avant droite repliée sous mon ventre. Si j'avais eu envie de fuir, je n'aurais pas plié ma patte ainsi, dixit marraine. Ma posture montrait que je me sentais en sécurité. 


De son côté, Talaria était vraiment heureuse et soulagée de me sentir à l'aise. Dans les documents qu'elle avait reçu de l'école avant mon arrivée, il y avait la conduite à tenir si je m'étais mise à pleurer derrière la porte les premiers soirs. Que nenni, je n'ai pas pleuré du tout. J'étais trop occupée à tout explorer, remuant la queue, passant entre les jambes a de Talaria et David, de son chéri. En outre, il y avait deux drôles de créatures à provoquer, mes sœurs félines, Euterpe et Uranie que je m'apprêtais à côtoyer ! Tout un programme...  Euterpe, une vraie tricolore jusqu'au bout des griffes, atteindra ses 15 ans le 14 juillet. Elle a un sacré caractère. Je la soupçonne de miauler des peuchères de sa région natale à Marignane. Avec Uranie, la tigrée, ma «jumelle féline» nous aurons 9 ans le 7 juin. 

Tous les soirs, avant d'aller au lit, Talaria venait me border, me souhaiter bonne nuit et me dire combien elle était heureuse que je fasse partie de sa vie.  

Ce soir, Ariane a encore envoyé d'autres photos. Une avec ses parents tout fiers de poser avec moi. Eux aussi ont mis la main à la pâte, j'ai été un chiot choyé par 3 générations d'humains ! 


Talaria a reçu une autres photo de moi, dans endroit inconnu. Je suis assise, seule, devant un muret. Je porte un collier bleu. La laisse, assortie, est posée sur mon dos.



Puis... voici la dernière photo. Talaria était en fin de formation avec Stéphanie. Elle venait de recevoir l'autorisation de me mettre le harnais, et donc me faire travailler, sans l'accompagnement de Stéphanie. Qu'est-ce qu'elle était heureuse de ces merveilleux moments, de tout ce qu'elle découvrait à mes côtés ! 


Talaria utilisait encore une canne d'appui sur les conseils de Stéphanie, car elle a des problèmes d'équilibre (rapport à son syndrome d'Ehlers Danlos (SED), pas encore diagnostiqué, et son problème de proprioception). Mais grâce à moi, elle a fait des progrès et ne l'utilise plus. En parlant de canne, cet après-midi, Talaria a reçu sa nouvelle canne modulable (se transformant en canne de signalement quand je guide, et de détection quand je nous nous promenons au parc ou que je suis lâchée). J'en parle pour elle parce qu'elle peut aider des humains qui ont des pathologies articulaires, comme le SED et pour qui l'utilisation de la canne est douloureuse  : sa nouvelle canne est fabriquée dans un ESAT en France (en Suisse on dit un «atelier protégé») : elle possède une poignée coudée, ergonomique, qui lui permet de tenir sa main dans une position physiologique. Son embout à ressort permet de délester le geste de balayage. Elle est enchantée ! 

Je vous laisse, mon posto m'appelle. J'espère que vous allez tous bien, que vous supportez au mieux cette période bien particulière pour l'humanité. Mon humaine est très heureuse de voir l'hiver s'éloigner. Les beaux jours sont devant nous. Vivement notre retour à la playa de la Perle du Lac ! Et il y a encore une belle surprise qui m'attends, je vais revoir ma maman Shila ! Elle vit à Neuchâtel et mon humaine est en contact avec son humaine ! 




Yuka & Talaria 💞 Merci de votre visite. N'hésitez pas à liker, à partager, à commenter. Votre avis m'intéresse ! À bientôt pour des prochaines aventures 🐾👣

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